Tu ne me vois jamais, Pierre, que tu ne die
Que j'étudie trop, que je fasse l'amour,
Et que d'avoir toujours ces livres à l'entour
Rend les yeux éblouis et la tête alourdie.
Mais tu ne l'entends pas : car cette maladie
Ne me vient du trop lire ou du trop long séjour,
Ains de voir le bureau, qui se tient chacun jour :
C'est, Pierre mon ami, le livre où j'étudie.
Ne m'en parle donc plus, autant que tu as cher
De me donner plaisir et de ne me fâcher :
Mais bien en cependant que d'une main habile
Tu me laves la barbe et me tonds les cheveux,
Pour me désennuyer, conte-moi, si tu veux,
Des nouvelles du pape et du bruit de la ville.
Sonnet LIX Les Regrets de Joachim Du Bellay
そんなにわたしを見ていないだろうに、ピエール、お前が言えるほど
わたしが過労で、恋に身を焦がしているなんて、
常にこんなに本に囲まれているから
両の目がぐるぐるして頭が重いのだろうなんて。
ああお前はわかっていないよ。だってこの病は
本の読みすぎからでも長すぎる滞在のせいでもなく
仕事場があるからなのだから、昨日も今日も明日にも。
これが、わが友ピエール、わたしが身を削っている「本」なのさ。
だからもうその話題はよそう、お前がいみじくも
わたしに心地よさを提供し、不快にさせぬというのなら。
けれども、いいかい、その慣れた手つきで
わたしの髭を洗い髪を刈る間、 退屈せぬように、話しておくれ、よかったら、
法王についてのニュースと世の喧騒を。
ジョアキム・ドゥ ベレ 「後悔」よりソネット59
* Le titre "A la nuit de la résurrection, je pense à mon ami" appartient à diurnalem. 日本語訳、タイトルの「復活の夜に友を思う」はdiurnalemのオリジナルです。